En réponse aux turbulences sur les marchés et aux critiques croissantes des experts économiques, des chefs d’entreprise, des membres des partis politiques et des dirigeants de gouvernements étrangers, le président Trump a annoncé une pause de 90 jours dans la guerre tarifaire contre la plupart des pays, revenant ainsi sur l’annonce faite il y a seulement une semaine dans la roseraie de la Maison-Blanche.
Les critiques formulées à l’encontre de cette politique ont été nombreuses et ont porté notamment sur le calcul irrationnel qui a sous-tendu les niveaux tarifaires (la fameuse formule imparfaite), la rapidité de la mise en œuvre proposée, le préjudice économique causé aux sociétés et aux citoyens américains, les dommages irréparables causés aux relations avec les partenaires commerciaux, la crainte de l’inflation et le consensus croissant selon lequel une récession mondiale était l’issue la plus probable de cette catastrophe auto-infligée. La Chine a été le seul pays à ne pas bénéficier de cette pause. Le président a en effet porté les tarifs douaniers à 125 %, signalant que le point de mire de la guerre commerciale était en réalité la Chine.
Si le président a tenté de faire bonne figure en dépit de cette adversité, en s’appuyant sur ses lieutenants les plus proches pour défendre sa stratégie, il semble que le point de rupture ait été atteint lorsque des tensions ont commencé à se faire sentir sur ce qui constitue habituellement le fondement des marchés financiers, à savoir les bons du Trésor américain. Alors que la chute libre des taux de rendement des bons du Trésor avait été l’un des principaux éléments de la communication positive du secrétaire du Trésor américain, Tim Geithner, une hausse de cinquante points de base des taux de rendement à dix ans sur trois jours de bourse s’est avérée trop difficile à gérer et a probablement catapulté l’administration dans un mode de gestion de crise.
Cette décision a été l’un des revirements de politique les plus rapides jamais observés par les investisseurs et, sans surprise, les marchés ont également connu un revirement violent en milieu de journée : les actions se sont négociées à des niveaux nettement plus élevés, l’indice composé NASDAQ ayant effacé la quasi-totalité de ses pertes subies sur une semaine et l’indice S&P500 clôturant à seulement 4 % de moins qu’il y a une semaine. L’indice S&P/TSX a également enregistré une forte hausse de plus de 5 %, mais a été à la traîne par rapport à la reprise des actions américaines.
Le message de la Maison-Blanche est axé sur les soixante-quinze pays qui se sont manifestés pour négocier des conditions commerciales plus favorables pour l’Amérique et sur le temps nécessaire pour conclure ces « grands » accords. L’administration est même allée jusqu’à suggérer que c’était son plan depuis le début : pousser les autres pays au bord du gouffre et les forcer à conclure des accords. Le seul hic avec cette théorie c’est que, selon les commentaires publics du président Trump et de ses conseillers commerciaux, cette pause était prévue depuis la fin de semaine, mais elle n’a été annoncée que maintenant. L’aveu du Président selon lequel la situation commençait à devenir un peu inconfortable vient confirmer la pression ressentie visant à apporter un certain soulagement aux marchés financiers.
Après ce tour de montagnes russes, la question demeure : quelle tournure prendra la suite des événements? Même si les niveaux extrêmes de volatilité semblent s’être atténués pour le moment, plusieurs incertitudes subsistent et nous empêchent de faire des prévisions audacieuses sur les marchés. Tout d’abord, l’incertitude des 90 prochains jours : l’équipe aura sans aucun doute de nombreuses transactions favorables à annoncer au cours de cette période pour renforcer la validité de la stratégie, mais le revers de la médaille est l’insécurité que les entreprises et les consommateurs continueront à ressentir lorsqu’ils prendront des décisions de dépenses. Nous nous attendons à ce que le nationalisme continue de s’imposer à l’échelle mondiale, entraînant un recul de la consommation et des voyages aux États-Unis. Ainsi, nous continuons de nous attendre à un certain niveau de ralentissement, même si le scénario de récession mondiale a diminué avec les récentes nouvelles tarifaires.
Dans ce contexte, alors que le choc économique peut être retardé ou potentiellement résolu, l’ordre commercial mondial continue d’être bouleversé par l’orientation politique du gouvernement américain. L’incertitude persiste quant à l’incidence précise sur l’inflation, la croissance mondiale et les bénéfices. Nous continuons de croire que la diversification parmi les catégories d’actifs et les régions, une vision à long terme et une prise de décision rigoureuse sont les piliers stratégiques les plus solides dans un contexte d’incertitude.
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